Les enjeux

La richesse patrimoniale du site est liée à l’existence d’une agriculture très extensive en prairie de fauche ou pâturage. Le maintien de cette agriculture avec un niveau faible d’intrants permet d’assurer le maintien et le bon état de conservation de plusieurs habitats et habitats d’espèces : rivières planitiaires, Grand Murin, crapaud Sonneur, Chabot.

Un certain nombre d’habitats ne sont soumis à aucune pression et ont une dynamique naturelle lente ne nécessitant pas de gestion. Il s’agit des éboulis, pentes siliceuses, landes subalpines, sources pétrifiantes.

Les menaces principales

  • La dynamique naturelle :

- Les pelouses sèches se referment et l’enfrichement fera disparaître à terme des variétés d’orchidées et une grande partie des espèces de papillon présentes sur le secteur.

- Le bocage est de plus en plus dense. L'entretien des haies en bord de canaux est primordial pour le maintien des prairies de fauche.

- La fermeture du couvert forestier par évolution naturelle est défavorable au Sabot de Vénus qui a besoin de lumière. 

- Une partie de la forêt alluviale du secteur du Buclet et autour de la digue de la Croix du plan est en mauvais état de conservation du fait de l’assèchement du milieu ce qui a entraîné un passage progressif d’une aulnaie à une frênaie.

  • La modification des conditions d’alimentation en eau (en quantité, qualité et naturalité du régime hydrologique) :

- La conservation en bon état de conservation de la forêt alluviale et l’habitat d’espèce du sonneur à ventre jaune nécessite le maintien du niveau de la nappe phréatique de la plaine de Bourg d’Oisans.

- L’amélioration de la qualité de l’eau par l'amélioration des systèmes d'épuration est nécessaire pour les habitats et espèces rivières planitiaires et le Chabot.

- La naturalité du cours du Vénéon, l’absence de travaux et de fréquentation sur ses berges est indispensable au maintien des habitats et espèces rivières alpines et Trèfle des rochers.

  • L’installation de plantes invasives

Les espèces invasives constituent la deuxième source d'érosion de la biodiversité dans le monde.

Dans la plaine de Bourg d'Oisans, des foyers de Renouée du Japon, Ambroisie (espèce très allergène), Buddleia (arbres à papillons), Basalmine de l'Himalaya, Berce du Caucase ont été identifiés.