Le secteur du Buclet est, depuis le XIXème siècle, géré par l’Office National des Forêts (ONF).
Au fil des années, les usages de la forêt se sont transformés. Vers le milieu du XXème siècle, pour faire face au développement du secteur de la papeterie et pour alimenter la filière, des épicéas et des peupliers ont été plantés. Puis, pour permettre l’installation d’une carrière commerciale dans les années 1990, une partie des épicéas a été rasée. En 2013, à la fermeture de la carrière, l’ancienne gravière non comblée a été remise en eau donnant naissance au Lac du Buclet actuel, lieu récréatif de plus en plus apprécié des habitants !
La forêt, très présente sur le secteur, héberge plus de 17 espèces d’arbres : Epicéas, Sapins, Pins sylvestres, Mélèzes, Saules, Aulnes blancs, Erables sycomores, Erables champêtres, Erables de Montpellier, Erables à feuilles d’obier, Chênes sessiles, Peupliers, Trembles, Bouleaux verruqueux, Frênes communs, Hêtres, Merisiers…
En constante évolution, la forêt bouge et s’adapte : de nouvelles essences, comme le hêtre, apparaissent spontanément pendant que d’autres déclinent.
Les peupliers ont été majoritairement récoltés il y a une dizaine d’année. Les quelques gros spécimens encore présents sont aujourd'hui en fin de vie. Ils accueillent de nombreux champignons lignivores et ont vocation à terminer leur vie sur place.
Le frêne commun, essence pionnière ayant profité de l’environnement perturbé lié aux activités humaines, est très présent sur le secteur. Ces frênes sont malheureusement fortement atteints par la chalarose, un champignon pathogène apporté d’Asie. Cette maladie occasionne un flétrissement et un dessèchement du feuillage et des rameaux qui mènent en quelques années au dépérissement de l’arbre. Heureusement, la diversité génétique de l’essence est forte, et une fraction de la population de frênes résiste encore au champignon !
Les épicéas du site sont, depuis quelques années, très fragilisés par un climat de plus en plus chaud et sec en été. Devant la dégradation de la santé des épicéas, l’ONF a décidé de procéder, durant l’hiver 2021, à la coupe de près de 500 d’entre eux restant sur la parcelle.
Suite à la coupe réalisée, 4000 chênes (essence plus adaptée à la sécheresse) issus d’un mélange de plusieurs espèces poussant en France ont été plantés (grâce à des financements issus du plan de relance national forestier). Pour répondre aux adaptations imposées par les évolutions climatiques, quelques essais de plantations d’espèces originaires du bassin méditerranéen seront également menés.